Au cas par cas …
par
popularité : 21%

Y’aurait 3 potes : De virille, Poitrinal et Grandguillaume, qui se s’raient retrouvés pour grailler et discuter, entre la poire et le fromage, de cette déjà vieille histoire du compte de pénibilité.
De ce qu’on peut en savoir Grandguillaume et Poitrinal (qui est tout de même « membre du comité d’éthique du Medef »), « Grands prêtres » et « sages » du Conseil de la simplification [1] auraient félicité le premier des coups de sécateurs qu’il a déjà donné dans une baudruche qui se dégonfle jour après jour.
Mais pourquoi rigidifier le cadre du travail ? La gestion « au cas par cas » de la main d’œuvre immigrée ne montre-telle pas le chemin d’une gestion économique loin du sentimentalo-humanisme pleurnichard ?
Faudrait tout de même pas donner des armes à la piétaille qui se casse le dos chaque jour au boulot ! Non, faut leur retirer celles qu’ils ont déjà !
Expliquons-leur surtout que tout cela est d’une « grande complexité », bien évidemment trop éloignée de la compréhension de travailleurs rendus sourds par la vie de chantier. [2]
Ceux qui souffriraient le plus de l’application trop contraignante de cette loi seraient les entreprises et l’état !
Prenons le temps disent-ils de réaliser des « tests branche par branche et métier par métier afin que soit évalué et ajusté AU CAS PAR CAS le cadre d’application du dispositif législatif ».
A n’en pas douter ces 3 potes, avaient sûrement, en sirotant leur café, le sentiment d’avoir, en ce nouveau jour, vraiment bien défendu les intérêts … du patronat.
Nous assistons ici à une nouvelle démonstration de la doctrine du droit mou, appelé par ses fanatiques le droit souple, la simplification des normes, la soft law... En fait, ce gouvernement patronal construit pas à pas une société du non-droit individuel au cas par cas.
Pour se battre contre cet isolement voulu par le patronat et son gouvernement, le syndicat tient sa permanence, tous les samedis matin de 10h à 12h. Nous nous rencontrons et travaillons à la défense collective des dossiers individualisés.
[1] un machin-chose inventé par le gouvernement Hollande pour que les patrons aient des étrennes 365 jours par an. Seul syndicat à participer à cette mascarade commissionnée, l’UNSA en tant qu’"expert".
[2] Emmanuel Chain, premier présentateur de l’émission Capital sur M6 est membre de la commission. Nul doute que les médias sauront relayer la victimisation des patrons "pris en otage" par la loi.