LE RN A DEJA AU MOINS 1 MINISTRE AU GOUVERNEMENT : BRUNO RETAILLEAU

vendredi 24 janvier 2025
par  SUB-TP-BAM RP
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Ce jour (vendredi 24 janvier), le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, présente une nouvelle circulaire, de 3 pages, déjà adressée aux préfets, qui durcit le ton en matière de régularisation.

Promesse de régularisations au compte-goutte.
Tenant d’une ligne de fermeté sur l’immigration, le ministre LR avait annoncé à de multiples reprises son intention de revoir la circulaire Valls, permettant depuis 2012 à un étranger en situation irrégulière de demander une « admission exceptionnelle au séjour » pour motif familial, économique ou étudiant (En 2023, la circulaire a permis à 34 724 personnes d’obtenir des papiers (+0.3% par rapport à 2022), selon les données du ministère de l’Intérieur : 11 525 au titre du travail, 22 167 pour motif familial, et un millier sous statut d’étudiant).

Durcissement des règles pour une admission exceptionnelle au séjour
Si la circulaire Retailleau ne change pas à proprement parler les critères pour obtenir cette « admission exceptionnelle au séjour », elle demande clairement aux préfets de serrer la vis en matière de régularisation.
Il insiste aussi sur l’adhésion de l’étranger sans papiers aux « principes de la République » parmi lesquels la laïcité mais aussi la maîtrise de la langue française, qui sera « appréciée favorablement » par la justification d’un diplôme français ou d’une certification en langue.

Au moins 7 ans de galère
Pour être admissible, un travailleur sans-papier doit en théorie vivre depuis au moins trois ans en France et justifier d’au moins deux ans de travail. Rares sont ceux entrant dans ce cadre, le minimum tournant plutôt autour de 5 ans.
Mais dans la nouvelle circulaire qui sera prochainement publiée, Bruno Retailleau écrit qu’ »une durée de présence d’au moins 7 ans constitue l’un des indices d’intégration pertinent ». Combien de demandeurs pourront apporter une preuve de présence sans faille sur ces 7 ans effectifs, repoussant d’autant leur première demande de titre de séjour ?

Entrer dans la lucarne
Prévue par la loi immigration promulguée début 2024, l’actualisation de la liste des métiers en tension dans lesquels les travailleurs sans-papiers peuvent être régularisés devrait, elle, être publiée « fin février », a affirmé dimanche la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.

Sans droits, parce que sans titre
Cette circulaire, ne réduira pas le nombre d’étrangers en France, mais en plongera d’autant plus dans la précarité en faisant les proies faciles des patrons voyous, des marchands de sommeil, des vendeurs d’illusion, des arnaqueurs et profiteur de la misère.
Ces différentes décisions gouvernementales en réduisant les droits (au travail, au logement, à la santé, …, à la dignité) de ces hommes, de ces femmes et de leurs enfants, nous mettent toutes et tous en péril.

Le temps n’est plus celui d’attendre, mais d’agir !