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Les Patrons du BTP apprécient que leurs salariés marnent sans broncher … La CFDT aussi !

lundi 9 janvier 2017, par SUB-TP-BAM RP

Les Patrons du BTP apprécient que leurs salariés marnent [1] sans broncher … La CFDT aussi !

Le Ministère du travail à indiqué dernièrement que le secteur du BTP est en passe de devenir le champion, toutes catégories … de la plus faible revendication sociale, au compte du nombre de jours de grèves.

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Dans le secteur de la construction, des grèves ont, en effet, lieu chaque année dans seulement 0,2% des entreprises, pour une moyenne, tous secteurs confondus, de 1,4%. Si l’on tient compte des sociétés du BTP employant plus de 200 salariés, ce chiffre monte à 11% (17% en moyenne).

Cette faiblesse revendicative serait due, selon le ministère, au fait que : « Le secteur est essentiellement constitué de petites entreprises caractérisées par des instances représentatives du personnel rares et peu syndiquées ».

Interrogé par l’hebdomadaire « Le Moniteur » (journal boni-menteur du patronat) Jean-Michel Gillet, secrétaire national de la CFDT construction bois, et lèche-cul-de-son-maître, indique : « Les revendications des salariés dans les petites structures ne sont que rarement portées par des grèves ». Et tout en voulant flatter le gueulard de chantier (voir notre article à ce sujet), par cette déclaration : « Les salariés du BTP sont plus autonomes et indépendants que ceux d’autres secteurs. Ils sont débrouillards. », il fait la preuve, ici, de sa qualité de meilleurs agent de la collaboration de classe, dont son syndicat dispute le titre avec la CFTC et l’UNSA, par cette dernière déclaration : « De nombreux litiges sont réglés en interne, dans les PME, en lien avec le délégué syndical. »

Quand on sait que de nombreux délégués syndicaux, des confédérations dites représentatives, ne rendent compte de leur activité syndicale à aucune section d’entreprise, à aucun syndicat d’industrie et négocie leur avancement professionnel comme éteignoir des luttes sociales dans l’entreprise, on mesure en effet tout le chemin qui reste à faire pour retrouver un syndicalisme de lutte de classe !

Mais où sont donc passés les travailleurs du bâtiment qui souvent ouvrirent le chemin de la révolution ?

Les Communards de 1871, les premiers animateurs de la CGT, les Bâtisseurs de la CGTU, les animateurs de la CGT-SR, ceux qui ouvraient chaque manifestation du 1er Mai, comme encore en 1936. Ceux qui depuis des décennies portaient l’image d’une Grève Générale porteuse d’une autonomie prolétarienne assumée.

Ceux-là sont encore au SUB-CNT, et attendent que vous les rejoigniez, pour ensemble … botter le cul de tous les faux syndicalistes et vrais collabos des patrons !


[1Marner : verbe ancien, signifiant « amender (la terre) avec de la marne ». Il est probablement à l’origine du sens argotique « travailler dur » (1837), ce travail étant pénible.

[2Alexandre Dumas fils : Alexandre Dumas fils (1824-1895 à Marly-le-Roi) est un romancier et dramaturge français, connu principalement pour son roman "La Dame aux camélias", ainsi que pour sa haine déclarée de la « Commune de Paris ».