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"Mall de la honte" à Berlin - patron insolvable, profit maximal

jeudi 11 décembre 2014, par SUB-TP-BAM RP

L’article qui suit est la très libre interprétation du communiqué de presse de nos camarades allemands et roumain auquel nous avons rajouté des commentaires. De nombreux passages sont restés obscurs et ne sont pas traduits.

Alors que nos camarades du BTP allemands et roumains tiennent toujours le piquet de grève devant le "Mall de Berlin" (centre commercial) pour le paiement de leurs salaires, le patron voyou se déclare insolvable.

Il est clair que Andreas Fettchenhauer veut se dérober à ses responsabilités dans l’exploitation des travailleurs du "Mall de la honte" pour la FAU Berlin. Ce n’est pas pas la première fois que Fettchenhauer est mélé à une faillite d’entreprise. Il a fait aussi l’objet d’une enquête dans une autre affaire de construction durant 3 ans.

Andreas Fettchenhauer - l’accapareur de salaire

L’investisseur Harald Huth est autant responsable des conditions de travail misérables des ouvriers du "Mall de la honte". La FAU Berlin va mettre également la pression sur lui pour payer les salaires. Il devra assumer ce système mafieux qui caractérise ce « Mall of Berlin ».

Enfin, il porte la responsabilité morale de ce scandale, qui affecte au delà des travailleurs roumain, l’ensemble des travailleurs allemands.

Nina Matzek, Secrétaire de la FAU Berlin ajoute « Harald Huth flotte sur son nuage d’irresponsabilité et croit que tout va bien, alors que la presse titre en rafale sur le scandale du "Mall of Berlin". Je doute fort qu’il trouve notre mobilisation « bonne », surtout si elle dure jusqu’à Noël ».

Harald Huth - L’investisseur

Le syndicat FAU Berlin prépare actuellement l’action juridique. Elle sera lancée si l’investisseur ne proposait pas de solution.

Cette affaire nous dévoile les différences entre les modèles de travail allemand et français. Alors que nos camarades allemands sont livrés en pâture à des voyous patronaux organisant leur propre banqueroute pour voler les salaires de leurs ouvriers, en France, les cotisations patronales financent le fond de garantie des salaires. Chaque ouvrier français a ainsi l’assurance d’être payé de son salaire même si l’entreprise fait faillite.

Il est temps d’harmoniser le monde du travail par le haut. Revendiquons un fond de garantie des salaires au niveau européen. Que ce soit le gang des patrons qui paie pour les frasques de ses escrocs, pas l’ouvrier européen.


Voir en ligne : Facebook - Mall of Shame