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LAURENT BERGER VEUT « CASSER LA BARAQUE » … MAIS SANS "DERANGER" LES MEUBLES !

lundi 17 avril 2023, par SUB-TP-BAM RP

Le « patron » de la CFDT aime les sunlights, et les médias l’adorent.
On ne peut, et ne veut commenter toutes ses saillies jaunes, mais la dernière sur les Jeux Olympiques de 2024 en rajouter une couche (… de jaune).

Aujourd’hui même (17 avril 2023), invité par la chaine de télévision France2 il s’est déclaré opposé à toute perturbation des Jeux olympiques 2024 de Paris dans le but de protester contre la promulgation de la réforme des retraites.
« Les JO, ça doit être une fête, ça doit être un moment magique pour ceux qui aiment le sport et donc, il est hors de question de faire ni ce type de menace, ni ce type d’action pendant les JO », a-t-il déclaré, comme pour répondre aux nombreux messages appelant à la perturbation de l’événement qui émergent sur les réseaux sociaux, avec notamment la montée en puissance du hashtag #pasderetraitpasdejo sur Twitter.
« Le syndicalisme a une image qui a été redorée dans cette période, il a assumé sa part de responsabilité, on a dit les choses franchement, parfois un peu vertement, on n’a jamais passé la ligne jaune. On ressort plutôt grandi de cette période, je ne suis pas pour qu’on embête le bon fonctionnement des JO », a-t-il ajouté.

Qui pourrait s’étonner de tels propos ?
Certainement pas nous.
Au nom d’une unité syndicale qui n’a pu se réaliser que sous le plus petit dénominateur commun, les travailleur.euses ont du se soumettre aux diktats d’un « syndicalisme » de collaboration dont la CFDT est passée maître depuis de très longues années, et que même à travers ce conflit elle perpétue par son immobilisme contagieux.
Que la CFDT soutienne ces jeux de la triche et du pognon, de la valorisation de l’individualisme, de la performance, emblèmes du capitalisme qui nous fait crever, a-t-il encore de quoi surprendre ?
Certainement pas nous, qui sommes opposé.es à la réforme des retraites, aux méga-bassines, aux jeux olympiques et au capitalisme sous toutes ses représentations.

Interrogé par Le Parisien, il y a quelques jours, Laurent Berger déclarait vouloir, le 1er mai prochain, « casser la baraque en nombre de manifestants dans la rue. »
Au-delà de ces déclarations de bonimenteur, prêt a se précipiter voir Macron dès le lendemain, nous restons résolu.es, et bien évident sans lui, à casser la baraque et … renverser la table !