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Forces de répression de l’Etat, syndiquez-vous au SUB !

vendredi 15 avril 2016, par SUB-TP-BAM RP

Eh oui, la police, c’est maintenant qu’il faut vous recycler. A la CNT, nous ne syndiquons pas les forces de répression patronales et étatiques qui sont souvent les mêmes. C’est inscrit dans nos statuts, dans ceux de notre fédération du bâtiment, dans ceux de notre confédération.

Mais nous ne fermons pas la porte à ceux qui prennent conscience et veulent faire autre chose de leur vie que cette triste activité de sbire aux ordres.

Alors, comme pour les vigiles de bâtiments (la sécurité incendie n’est pas concernée), nous proposons à ceux de la maison poulaga qui veulent faire défection de leur tache d’incitation étatique à l’émeute, un parcours de reconversion vers un vrai métier.

Oui, un vrai métier, un qui vous apportera satisfaction dans la vie, un qui vous permettra de dire ce que vous faites en société sans honte.

Faut essayer la reconversion en :

  • Tailleurs de pierre, il est plus agréable de travailler la pierre pour en faire un bâtiment que se la prendre dans la gueule,
  • Peintre, après être repeints de la tête aux pieds à la lance à peinture en manif, on devient familier du pigment. Faut essayer de migrer du pistolet lacrymo au pistolet à peinture,
  • Ouvriers des jardins, il est plus gratifiant de planter des fleurs que de les piétiner comme sur le mausolée de la place république.
  • Maçon, comme pour le lancer de grenade, le lancer de ciment à la truelle se joue aussi dans le mouvement de poignet. Mais c’est pas une truelle qui va vous sauter à la main.

Des métiers dans le BTP, il y en a. De la flicaille, il est possible d’en sortir et de se reconvertir au lieu de dépérir.

On sait que vous voulez changez de voie. Chez nous, on n’est pas racistes mais internationalistes, l’homophobie on pratique pas, le sexisme non plus , on ne viole pas, on flingue pas ses compagnes ou ses ex à coup d’armes de service à la première dispute, on se fait pas sauter la tête dans des vestiaires. Ça se sait chez les poulets, qu’à la CNT, il fait bon vivre, bien mieux qu’au commissariat. Que le chemin de l’émancipation passe par nous. C’est pour cela que vous mettez nos autocollants. Petit perdreau préfère désormais nos vies à la sienne. A force de nous surveiller, il a compris que ses petits chefs à épaulettes et talonnettes étaient vraiment des nullards sous leurs képis dorés.

Comme ça, on veut se syndiquer CNT dans la police ?

D’un seul coup, le commissariat parait caca. Nous avons bien compris cet appel de l’autocollant pour déserter.

Alors n’hésitez pas, faites-le et devenez des vrais travailleurs chez qui la sueur vient de l’effort et non des produits toxiques des gazs lacrymos. Laissez tomber la basse-cour. Il vous suffit de nous présenter votre lettre de démission de chez les cognes et nous verrons ensemble comment vous exfiltrer vers l’honneur des producteurs.

A la prochaine manifestation, nous tiendrons un guichet d’enregistrement pour les transfuges policiers déguisés en militants CNT, un peu de bureaucratie pour permettre une désertion progressive. Les forces de répression de l’état, c’est un peu comme l’alcool, faut se désintoxiquer progressivement.

Après, messieurs les policiers, vous pouvez considérer que ce texte se fout de vous, et vous n’auriez pas entièrement tord si ce n’est qu’on se fout de votre institution, dans le sens qu’il vous plaira. Il reste qu’il est dans nos habitudes de proposer la crosse en l’air et si par un heureux hasard, un sincère transfuge policier arrivait vraiment (même si la dernière fois c’était en 1907 et quelques donc on ne l’attend plus le poussin rare de la maison poulagaga), nous l’aiderons vraiment à changer de vie.

Nous sommes un syndicat qui ouvre des portes sur l’avenir alors que la fonction policière est de fermer les cages sur le présent. Nous sommes une organisation révolutionnaire opposée à l’organisation réactionnaire et vérolée de partout que représente l’institution policière. Être policier n’est ni un métier, ni une vocation, c’est une erreur. Aux flics, on vous propose de la corriger.