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Produit-phare chez Lafarge-Holcim : Le Lisse sans Ciment

jeudi 25 février 2016, par SUB-TP-BAM RP

Il est dès jour où l’on préférerait avoir eut tord, mais comme nous l’annoncions il y a déjà un an, l’ensemble de la représentation syndicale représentative dans le groupe, n’a pas, par son action victimaire et bien polie de pétitionnaires, enrayé la machine à concasser le social du géant mondial.

Le seul langage, capable d’être entendu par l’entreprise n’est-il pas, en retour, celui de la lutte de classe qu’elle pratique elle-même.

Quand les 4 500 salariés français du groupe comprendront-ils qu’ils sont majoritairement sur la planche à bascule ? Que, site après site, c’est par centaines que se compteront les licenciements, maquillés en « reclassement »… dans une même et grande entreprise nationale portant le nom de Pôle Emploi.

Sous le fallacieux prétexte de ventes en recul de 8,7 % l’an dernier, le groupe vient d’annoncer la transformation des cimenteries de La Couronne (Charente) et Saint-Vigor d’Ymonville (Seine-Maritime) en stations de broyage de ciment, impliquant la suppression de 202 postes. Il ne restera plus après que 27 salariés sur 116 pour la première et 31 sur 144 pour la seconde.

Si ventes sont en recul, les profits perdurent, mais la mécanique capitaliste reste sourde aux principes de vases d’expansion ou vases communicants. L’équilibre n’étant pas dans ses gènes, les vaines tentatives du « syndicalisme responsable » pour le faire venir à la table des négociations sont condamnées à l’échec. Pourquoi alors, et au constat de l’impuissance de tels moyens, ces représentations syndicales renâclent-elles à lancer un mouvement revendicatif global ?

Faut-il penser que les tenants de ce syndicalisme, confortablement installés dans leurs mandats électifs centraux, peuvent se croire à l’abri de la tempête qui souffle aujourd’hui sur les salariés lambas ?