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De la manifestation du 9 avril vers l’action locale

mardi 21 avril 2015, par Section CNT-SUB-EAL

Sous un beau soleil, nous tenions un point fixe sur le parcours du cortège du 9 avril contre la loi Macron à Paris. Dans la torpeur des journées de grève sans lendemain, nous avons été gagnés par l’ennui de ce défilé. Pour notre part, nous ne nous revendiquons pas du rêve réformiste d’une “prise de conscience” des élus politiques qui ne voteraient pas leurs lois scélérates à cause de simples slogans murmurés par une foule, même nombreuse.

D’un côté, des incantations à la Beatles « Tous ensemble, tous ensemble, yeah, yeah, yeah ». De l’autre, la version « socialiste » d’un gouvernement libéral qui n’a de cesse de détruire notre modèle social en toute conscience, à la poursuite du modèle grec.

Face à ce rouleau compresseur, le véritable moyen d’action dont disposent celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre, reste la paralysie de l’appareil productif qui seule saurait faire asseoir les patrons à la table de signature inconditionnelle de nos revendications.

Pour cela, une journée unique de contestation ne suffit pas. Mais une grève générale ne se décrète pas, elle se prépare sur le long terme.

En ce sens, la section CNT-SUB-EAL était ce 9 avril en stage pratique.

Il s’agissait de vérifier si une journée de manifestation pouvait être utilisée pour permettre aux adhérents du syndicat de rembourser le versement par la caisse de grève de la journée, voire d’arriver à dégager des surplus pour pouvoir financer des journées de grèves locales dans leurs directions de rattachement.

A cette fin, la section EAL, avec l’aide des camarades du syndicat, avait organisé une roulante servant du café zapatiste, des boissons non alcoolisées ainsi que des cakes bio et des sandwichs.

La matinée nous a permis de nous former sur les enjeux de la loi Macron et la tenue d’un stand en manifestation. Elle a été aussi un moment précieux de complicité avec les camarades les plus isolés et précaires du syndicat.

A l’issue de la manifestation, nous avons constaté que la recette de ce stand permettait à la fois d’indemniser les adhérents de la section syndicale et de reconstituer la caisse de grève.

S’agissant des camarades venus en soutien de la section, ceux-ci ont été indemnisés par la caisse de grève du syndicat.

L’objectif de la section est donc atteint et l’action mise en place s’est avérée un moyen d’alimenter les caisses de grèves, constituées principalement sur une quote-part des cotisations.

Mais pour tenir des grèves locales de longue durée au sein de nos propres services, il nous apparaît nécessaire de développer des initiatives concrètes tels que ces cafés solidaires (ventes au profit des luttes), en amont des moments de contestation.

La syndicalisation reste l’acte le plus efficace pour constituer les moyens financiers permettant de développer nos luttes, alors n’hésitez pas à venir nous rencontrer (lieu à venir) sur le parcours de la manifestation du 1er mai !