QUOI ?

Quand il en a les moyens, c’est-à-dire quand on peut réunir un nombre de camarades suffisamment motivés pour venir s’entraîner, et qu’un camarade accepte le mandat d’animation, le syndicat monte une équipe de foot.

Dans l’esprit des Bourses du Travail, de la fin du 19ème siècle en France, cette démarche s’inscrit dans le soutien qu’apporte le syndicat à la formation individuelle et collective de ses membres.

Basée, comme dans notre pratique professionnelle et syndicale sur l’entraide et la mutualisation des moyens elle doit permettre l’accès aux disciplines sportives par la gratuité, le syndicat prenant à sa charge tous les frais d’accessoires et d’équipement vestimentaire de ses joueurs.

COMMENT ?

Ne pouvant disposer pour l’instant d’un vrai stade alors que nous en construisons pour le sport spectacle, l’équipe s’entraîne dans le quartier, sur les espaces disponibles, ou dans les locaux syndicaux.

POURQUOI ?

Dans cette pratique sportive et ludique, le syndicat projette ses propres valeurs de fraternité, d’entraide et de complémentarité ; et dans le cadre des règles du jeu de valoriser le jeu collectif, la rotation des postes et responsabilités, la solidarité, le respect de l’autre ;

Devant la une course à la performance « médicalisé » des joueurs stars du sport spectacle, nous opposons un sport de pratique collective.

Dans le cadre d’un sport à qui on a volé ses racines populaires de la soule [1] pour en faire un sport élitiste, surmédiatisé et taylorisé, nous n’hésitons pas, comme dans le cas de nos coopératives de production ou de consommation, à entrer dans la « Gueule du Loup  », pour affronter le patronat où il se trouve et sur son terrain, même sportif.

Je ne peux pas considérer le football comme un sport de gentlemen ; après tout, le petit peuple du Yorkshire y joue.
Un élève d’Eton. Reminiscences of Eton (1831)

S’interrogeant, d’autre part, sur la question de la passion du sport-spectacle chez les salariés de nos métiers, nous travaillons, en prévision de la prochaine coupe de football en Russie en 2018, à une campagne syndicale intelligente (donc non moralisatrice), en contact avec des syndicalistes russes.

Cette campagne portera tout autant sur les conditions de construction d’éventuelles infrastructures, que d’une manifestation internationale lors de la prochaine Coupe du Monde de Football qui intègrera les amateurs de cette pratique sportive à forte valeur idéologique et économique.

Dans la longue liste de ce que le patronat nous a volé, nous y incluons le football.