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Salariés d’EIFFAGE … C’est l’heure des sous !

lundi 8 septembre 2014, par SUB-TP-BAM RP

Le « moniteur patronal » nous informe que …les dirigeants du groupe Eiffage ne connaîtront pas la crise : « Des résultats en hausse, une trésorerie qui se tient, un carnet de commandes bien rempli… Au premier semestre, Eiffage se maintient de belle manière dans un contexte économique national difficile. Le groupe devrait finir l’année avec la même dynamique. »

Même si le chiffre d’affaire est stable et le niveau d’activité en léger retrait … La marge augmente ! Elle augmente sur votre dos bien sur !

Eiffage a du ressort pour continuer à améliorer sa performance et ses marges dit son PDG Pierre Berger dans le bilan annuel 2013 de l’entreprise. Réaliser le même travail pour moins cher nous oblige à faire des efforts de productivité supplémentaires. On sait qui les fait les efforts, on sait aussi qui n’en profite pas.

Le résultat du serrage de ceinture des ouvriers d’Eiffage est là, il y a du fric dans le coffiot du taulier (« La trésorerie nette disponible est quant à elle de 791 millions d’euros »). Normal, sur ces 791 millions, c’est prés de 431 millions qui vous ont été arrachés rien que pour un semestre. C’est le "BFR", le besoin en fond de roulement. Quand celui ci est négatif, ça signifie que l’exploitation coute moins chère qu’elle rapporte. C’est le montant du travail non payé qui est capté par le patronat.

Au premier semestre
 2013 : - 639 millions
 2012 : - 290 millions
 2011 : - 396 millions

Que vous soyez salariés de la branche Bâtiment, de celle des Travaux Publics, de l’Energie, de la Construction Métallique ou des Autoroutes, il est temps de réclamer votre dû, en monnaie sonnante et trébuchantes (pas en actionnariat bidon, 80% des employés Eiffage est actionnaire mais ne possède que 0,4% du pouvoir de décision selon le rapport 2013).

C’est 1,325 milliard qu’on vous doit. Au minimum

C’est le toujours bon moment, encore plus quand le groupe possède un carnet de commandes (bâtiment) de 12,3 milliards d’euros, représentant plus de 12 mois d’activité dépendant en grande partie des fonds publics.

Et pour cela, effacez le sourire crispé qu’aime afficher Pierre Berger. Rappelez-lui la réalité car comme son prédécesseur, Roverato, ils vivent poudrés et perruqués comme des roitelet entourés de leurs courtisans-directeurs. Chaque semestre cette cours des miracles demande sa gabelle princière en invitant ses cerfs à contempler leur mise à sac sur powerpoint boursier.

Le temps est venu pour eux de découvrir qu’un ouvrier, ça se paye et que ça sait compter. Vendez votre force de travail au prix de l’effort, pas un centimes de moins. Go canny.


Voir en ligne : Source : Le moniteur