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Cet été, pour les ouvriers, la plage, c’est télé ou goudron de Paris-Plage.

Les vacances sont finies

jeudi 4 septembre 2014, par SUB-TP-BAM RP

Le marronnier de l’été était l’invasion des plages privées sur le littoral français. A la mer, maintenant, il faut payer son transat et parasol entre 14 et 20€ sans compter les consommation par jour. Ce sujet à tourné en boucle fin juillet jusqu’au 15 aout sur toutes les TV...

Comme ça, nous les ouvriers qui ne partons pas en vacances à cause des salaires de merde que ces truands patronaux nous versent, nous sommes contraints d’assister à leurs vacances d’égoïstes finis (Si 70 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, seuls 40 % des ouvriers peuvent tenter de « changer d’air ». Et d’années en années cet écart ne cesse de s’agrandir [1]).

Salaires en berne et emplois précaires permettent peu de programmer ou organiser des vacances, quand un « budget familial de vacances » peut représenter plusieurs milliers d’euros, alors même qu’une semaine de location équivaut à un demi-Smic, au minimum.

Et que ces patrons se réservent les bons coins de plage en faisant casquer jusqu’à 50€ par jour le ticket pour s’allonger. On nous impose de plus au moment de manger la vision de ces corps patronaux disgracieux et suintant d’un truc qu’on ne sait pas si c’est leur crasse ou du purin.

Au moins on est sur que c’est pas de la sueur, c’est pas un patron qui en produira beaucoup. Nous on sue pour qu’ils fondent au soleil. Eh puis quoi encore ?!

Au moment de reprendre le collier de misère et de compter les picaillons qui restent au fond des poches pour commencer le mois, il devient absolument nécessaire et urgent de vérifier si, au moins, on a touché sa prime de vacances (voir ici). Parce que pour payer le supplément glaçons à 2€ sur "leur plage", il y en a bien un ou deux qui se sont mis la primes de leurs ouvriers au fond de leur slibard de bain.

Et si ça ne suffisait pas, voici qu’à peine rentré de leur, les voici ces patrons en train de hurler qu’on ne travaille pas assez, que nous devons faire des efforts, y compris travailler le dimanche. Il ne parlent à cette rentrée que de la libre entreprise et de son handicap : le « coût du travail ».

Et ceux qui nous gouvernent et se réclament de Blum ou de Jaurès ont bien renié 36. Rangés des tandems, oublieux des bords de mer pour tous et plus soucieux d’avoir de recevoir la standing ovation de leurs amis patrons.

Ils ne sont pas loin de nous dire que si l’on ne part pas en vacances, c’est parce qu’on veut travailler. Il est temps de se défendre de ces parasites.

Rejoignez-nous au syndicat pour faire valoir vos droits et en acquérir d’autres comme pourquoi des plages sans patrons, mais surtout des plages pour nos enfants qui ne sont pas défavorisés mais bien dépouillés par le patronat.


[1De moins en moins d’ouvriers partent en vacances depuis 1995. Voir l’observatoire des inégalités