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Revendications dans le secteur du nettoyage

vendredi 8 août 2014, par SUB-TP-BAM RP

AUCUN CONTRAT EN DESSOUS DE 200 H/TRIMESTRE

Dans le secteur du nettoyage, largement féminisé, il est une injustice criante : celle d’un temps partiel contraint, généralement de 65 heures.

Cette situation ne permet pas aux salariées de bénéficier des indemnités maternité, car pour en bénéficier, il faut avoir 200 heures de travail effectif dans le trimestre ; or 3 fois 65 ne font que 195 heures.

Ces femmes peuvent travailler depuis 10 ans ou avoir 10 enfants et ne toucher aucune indemnité journalière. Cela concerne 30 ou 40% des femmes du secteur soit plusieurs dizaines de milliers de femmes.

UNE AMPLITUDE HORAIRE DE TRAVAIL PERMETTANT LA VIE FAMILIALE

Les horaires décalés, généralement de 6H00 à 9H00 et de 17H00 à 21H00, rendent difficiles la vie professionnelle et familiale. Une mère de famille qui doit subir ces horaires se trouve souvent dans l’impossibilité matérielle de faire garder un enfant en bas âge.

L’autre incidence de ces conditions de travail, c’est la culpabilisation du discours institutionnel qui soutend : « ces familles s’occupent mal des enfants ». Mais quand les deux parents travaillent dans le nettoyage, ou dans le cas de familles monoparentales ils sont stigmatisées et se voient reprocher, par exemple, de ne pas venir aux réunions de l’école.

UN TEMPS DE TRANSPORT COMPRIS DANS LE TEMPS DE TRAVAIL

La convention collective prévoit pour l’entretien des immeubles, le temps de transport entre chantiers soit payé sur le temps de travail. Si le salarié à, par exemple, 8h de travail sur 7 immeubles, mais ½ heure de transport entre chaque immeuble, le temps de transport entre chaque immeuble doit entrer l’amplitude de ta journée...

UNE CLAUSE DE MOBILITE RAMENEE AU DEPARTEMENT

Beaucoup de salariés habitent en banlieue. Pour aller travailler, certains font 2h aller et 2h retour pour un temps de travail effectif de seulement 3 heures. Les entreprises ne tiennent compte de cette réalité-là, et même envoyer, le salarié qui habite au fin fond du 77 travailler dans le 95 à 6h du matin, demeure un façon efficace de se mettre fin à un contrat de travail.

DES CONGES PARENTAUX RESPECTES

  • Le congé parental

Si le congé parental est de droit, sa longue durée (2 ans et 9 mois), rend difficile, et d’autan plus dans un secteur de grande précarité, le retour à l’emploi. Quand les salariés informent de leur nouvelle disponibilité, l’employeur ne donne, trop souvent, pas suite : ni affectation, ni salaire.

Si le salarié n’a pas écrit « Je me tiens à votre disposition, si vous ne me fournissez pas de travail, je vous mets en demeure de... », les prud’hommes jugent très souvent qu’il n’a rien fait. Or les travailleurs migrants, largement majoritaires dans ce secteur, ne manient pas suffisamment la correspondance écrite pour justifier de leurs démarches.

  • Le congé de paternité

Les hommes qui normalement peuvent prendre le congé de naissance, les 3 jours et le congés de paternité (11 jours), devraient pouvoir y avoir droit et les cumuler pour retourner dans leur pays d’origine quand leurs enfants y naissent.