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SOLINIGHT

jeudi 5 juillet 2012, par SUB-TP-BAM RP

IL faisait bon au 33, en cette fin d’après-midi de juin, alors qu’au sortir
de leur Assemblée Générale, nos camarades s’affairaient pour préparer le cadre de la soirée de solidarité pour les 3 cénétistes inculpés après une action syndicale à Pôle Emploi.

De la grande salle bruissait une projection/débat organisée par le
Secrétariat International au sujet du peuple Sarhaoui.

Vers 20h00, le groupe ZEP réglait ses balances, et commencèrent à arriver quelques personnes, qui nous firent craindre que la soirée ne soit pas à la hauteur de nos espérances.

Au seuil de l’impasse Karimou avec quelques subars assurait la sécurité de la manifestation, aidé en cela par l’appui sans faille de mandatés régionaux. L’arrivée aussi subite qu’inattendue d’une sorte de kamikaze à scooter fonçant à pleine vitesse dans l’impasse, désarçonna quelque peu nos camarades qui réagirent cependant, avec calme et détermination, pour amener, sans violence, ce provocateur à quitter les lieux.

A 21H00 le concert commençait, dans une salle déjà pleine d’un public enthousiaste. Après une courte intervention des camarades inculpés, le groupe ZEP enflamma la salle pendant une heure avec l’énergie et la générosité qu’on lui connait. Que ses musiciens en soient ici remerciés.

A 22H00 on s’activait encore au bar. Dehors Nimetiga et Ibrahim servaient les derniers plateaux repas d’un menu établi à partir de produits frais, pendant qu’à l’intérieur nous remplissions les verres d’une bière locale, blonde ou ambrée, que tous semblaient apprécier.

A cette heure Thomas nous annonçait, soulagé, que nous couvrions les frais engagés. Le résultat de l’entrée, à prix libre, démontrait une nouvelle fois que le public répondait à notre demande de solidarité.

A 23H00 le SUB URBAIN, groupe bientôt mythique composé de Subars mélomanes, engageaient son répertoire électrique de chants révolutionnaires. Aux premières mesures de l’Internationale une choupinette de moins de 3 ans leva solennellement son petit poing fermé. Par au moins deux fois furent repris les chants du SUB dont les refrains scandés par la salle, s’accompagnait de la danse endiablée à laquelle Sega nous a maintenant habitué.

A Minuit les plus vaillants de nos camarades commençaient à nettoyer le 33.

A l’heure où les paroles se perdent dans la nuit, l’efficacité taiseuse de
camarades comme Mohamed ou Alfonso démontre, si s’était nécessaire, la capacité de la classe ouvrière à gérer le monde que chaque jour nous construisons.

A 01H00, en ce 1er juillet 2012, au seuil de notre local syndical, les camarades présents constataient un bénéfice d’environ 400 euros destiné à la solidarité. Dans l’impasse restaient encore les camarades des autres syndicats de l’Union Régionale dont chacun peut savoir compter. Sans eux cette soirée n’aurait pas été ce qu’elle fut.

A 01H30, quelques camarades de l’UD 57, venus apporter leur soutien, mélangeaient de la colle dans un seau. Désolé de constater que les murs du quartier ne portaient pas suffisamment hautes les couleurs rouges et noires de notre Confédération, ils avaient décidé d’y remédier immédiatement.

Avec de tels camarades nous ne doutons pas que l’on puisse annoncer prochainement la naissance d’un nouveau SUB dans la bonne ville de Metz.

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