SI CET OUVRIER DE 20 ANS AVAIT FAIT VALOIR SON DROIT DE RETRAIT, IL SERAIT ENCORE PARMI NOUS.

Hier, à Chinon, un ouvrier de 20 ans est mort, en tombant d’une nacelle alors qu’il intervenait sur les gouttières d’un immeuble.

Cet accident laisse supposer qu’il ne portait pas de protection individuelle, comme le harnais anti-chutes, préconisé par les constructeurs de nacelles, lors de l’utilisation de ces dernières ; ou comme l’indique l’OPPBTP :
« Pour prévenir le risque d’éjection de la plateforme, il est possible de faire porter à l’opérateur une ceinture d’assujettissement dont le rôle sera de maintenir celui-ci dans la plateforme. »
Penser que la nacelle, comme protection collective est suivante est une erreur funeste dont les ouvrier•es doivent se prémunir.
Avoir un harnais demande aussi quelques vérifications préalables, avant d’élever la nacelle :
• Contrôle visuel, le harnais doit être exempt de déformations ou détériorations…,
• Une fois enfilé, il doit être ajusté à la morphologie de la personne,
• Il doit être aux normes CE, norme NF EN 361,
• La longe doit répondre à la norme EN 354,
• Les connecteurs doivent répondre à la norme EN 362,
• Une fois par an, une personne qualifiée appartenant ou non à l’établissement doit avoir systématiquement vérifié le harnais.
Le harnais est équipé d’une longe de retenue pourvue de connecteurs dont l’un est attaché au point d’ancrage de la nacelle. Si la longueur de la longe de retenue excède 2m, un absorbeur d’énergie doit impérativement être connecté à cette dernière.
Chaque opérateur doit d’autre part porter un casque à jugulaire.

Travailleur•euses si vous n’avez pas été préalablement formé•es :
• A la bonne utilisation des moyens d’élévation mis à disposition.
• A l’utilisation adéquate des dispositifs de protection individuelle.
• A définir en amont les points d’ancrage lorsque plusieurs opérateurs interviennent en même temps sur une seule et même plateforme.
• A Identifier les conditions climatiques ne permettant pas de travailler en sécurité sur un dispositif collectif temporaire (vent >45km/h, 12,5m/sec).

Travailleur•euses si vous constatez sur le chantier que :
• Aucun des utilisateurs de la nacelle n’est bien titulaire d’une autorisation de conduite.
• La prise en compte de l’environnement de travail afin de prévenir tout risque de choc (obstacle, bâtiment, autre véhicule) n’est pas sérieuse.
• La résistance et la planéité du sol n’ont pas été testées.
• Que la nacelle est surchargée de matériaux encombrants qui pourraient augmenter le risque de chute.

Faites valoir votre droit de retrait,
Refusez de monter dans la nacelle,
Informez en immédiatement l’inspection du travail et le syndicat