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Résultats de notre jeu Concours - Quiz social de la Commune de Paris

Le rappel des questions, les réponses, les catégories de gagnant•e•s, les gagnant•e•s

jeudi 17 juin 2021, par SUB-TP-BAM RP

1. Le rappel des questions
1 - Pendant la Commune de Paris, qu’est-ce que la Commission du Travail, de l’Industrie et de l’Échange ?
A/ Un syndicat ouvrier,
B/ L’une des 10 commissions du Conseil de la Commune,
C/ Une organisation qui regroupe les principales coopératives de Paris,

2 - Qui est le délégué de la Commission du Travail à la Commission exécutive de la Commune, dans laquelle siègent des représentants de toutes les commissions ?
A/ Karl Marx,
B/ Eugène Varlin,
C/ Léo Fränkel,

3 - Qui a écrit : « Favoriser le développement des associations [ouvrières] existantes, c’est provoquer la formation de nouvelles, et par là même, soustraire le travail à l’exploitation du capital, c’est soustraire en même temps le travailleur à l’influence des capitalistes monarchistes » ?
A/ Georges Bertin, secrétaire général de la Commission du Travail et de l’Échange,
B/ Louise Michel, figure de la Commune,
C/ Louis Blanc, journaliste républicain et député,

4 - Quelle revendication sociale parmi celles ci-dessous a réellement été décidée et engagée par la Commune de Paris ?
A/ 12 avril : fixation de l’âge minimal de l’embauche des enfants à 12 ans,
B/ 15 avril : interdiction du travail de nuit des femmes,
C/ 16 avril : convocation des chambres syndicales ouvrières en vue de la réquisition et mise en autogestion par les ouvriers des ateliers abandonnés,

5 - Quelle revendication sur les salaires a été décidée par la Commune ?
A/ égalité salariale entre toutes et tous,
B/ adoption d’un salaire minimum « pour assurer l’existence et la dignité » des travailleur•euses,
C/ augmentation des salaires de fonctionnaires de 20%

6 - Comment se nomme l’association révolutionnaire de travailleuses fondée en avril 1871, l’un des premiers mouvements se réclamant ouvertement du féminisme ?
A/ L’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés,
B/ L’Union pour l’égalité et le travail des femmes,
C/ Le Mouvement des femmes pour la Commune,

7 - Quelle mesure forte a été initiée par la Commission du Travail en mai 1871 en faveur de l’émancipation des femmes ?
A/ mise en place de nouvelles élections de la Commune avec droit de vote des femmes,
B/ recrutement à parité dans les services de la Ville et ateliers municipaux,
C/ présentation d’un projet d’ateliers coopératifs pour les travailleuses à domicile,

2. Les réponses,
QUESTION 1
Réponse B : Dès le 29 mars, la Commune organise dix commissions, sortes de "ministères". La Commission du Travail, de l’Industrie et des Échanges, où siègent beaucoup d’internationalistes. prend en charge la question sociale.

QUESTION 2
Réponse C : Léo Fränkel, ouvrier bijoutier d’origine hongroise, qui dira : « Nous ne devons pas oublier que la Révolution du 18 mars a été faite exclusivement par la classe ouvrière. Si nous ne faisons rien pour cette classe, nous qui avons pour principe l’Égalité sociale, je ne vois pas la raison d’être de la Commune. »

QUESTION 3
Réponse A : Le modèle coopératif est en vogue au sein des milieux républicains. Selon l’historien Jacques Rougerie, la Commission du Travail procure préférentiellement du travail à dix associations ouvrières, avec ces objectifs : privilégier et "égaliser" les chances des travailleurs, faire de ces associations des points d’accrochage au projet de "syndicalisation contagieuse", 14 mai 1871 sont ceux de Georges Bertin, secrétaire de la commission du Travail et de l’Échange, militant internationaliste et coopérateur au sein de la Marmite.

QUESTION 4
Réponse C : Pendant la Commune, seuls 114 000 des 600 000 ouvriers ont encore un travail. La Commission du Travail, ouverte à toutes les corporations, syndicats et sociétés de crédit mutuel, rassemble le 18 mai 42 associations ouvrières de production et 34 chambres syndicales. Le 16 avril, la Commune décrète la convocation des chambre syndicales ouvrières, afin de dresser un état des lieux et de présenter un rapport en vue de leur "prompte mise en exploitation de ces ateliers non plus par les déserteurs qui les ont abandonnés mais par l’association coopérative des ouvriers qui y étaient employés". Il s’agit donc de « donner satisfaction aux intérêts de la Commune et des travailleurs », en permettant le redémarrage des activités économiques « essentielles à la vie communale » et en assurant des moyens d’existence aux travailleurs. Mi mai 1871, dix syndicats ont engagé ce recensement des ateliers abandonnés et de mise sur pied d’associations de production ; selon l’historien Jacques Rougerie, une dizaine d’ateliers ont été confisqués, en premier ceux intéressant la défense militaire.
Anticipant les lois Ferry de 1881, la Commune avait chargé la commission de l’Enseignement d’inventer l’école nouvelle. Le 26 mars 1871, la Société pour l’éducation nouvelle réclame une école laïque, gratuite et obligatoire. Faute de temps aucune réforme tangible ne put aboutir. Néanmoins, sur le plan des principes, la Commune s’efforça de hâter la transformation de l’enseignement religieux en enseignement laïque, jeta les bases d’un enseignement technique pour garçons et filles et de l’égalité salariale entre instituteurs et institutrices.
La délégation du IVème arrondissement définit ainsi son rôle dans la révolution communale : "Apprendre à l’enfant à aimer et à respecter ses semblables, lui inspirer l’amour de la justice, lui enseigner qu’il doit s’instruire en vue de l’intérêt de tous, tels sont les principes de morale sur lesquels reposera désormais l’éducation communale."
Quelques années plus tard, la loi du 18 mai 1874, dite « loi Joubert », élèvera l’âge minimum à l’embauche à 12 ans (journée de travail limitée à 6 heures, et à 12 heures de 13 à 16 ans). Le travail de nuit sera interdit jusqu’à cet âge.

QUESTION 5
Réponse B : La Commission du Travail doit d’abord veiller au fonctionnement des grandes entreprises qui, appartenant à la Ville ou à l’État, se trouvent tout naturellement « communalisées », puis donne la priorité à la remise en route des services publics (voirie, pompes funèbres, travaux publics). Par décret du 19 mai la Commune adopte le principe de salaire minimum "pour assurer l’existence et la dignité" des travailleur•euses, après avoir mi fin le 28 avril à l’arbitraire patronal des amendes et retenues sur les salaires. L’égalité salariale hommes-femmes est portée par des militantes, au sein de l’Union des femmes notamment.
Pour ce qui concerne les fonctionnaire, la Commune abolit le serment politique et professionnel obligatoire, fixe un salaire maximum et interdit le cumul des traitements pour les fonctionnaires communaux. Dans les Ateliers de fabircation d’armes du Louvre, en gestion publique, la journée de travail est réduite à 10 heures.

QUESTION 6
Réponse A : L’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés est fondée le 11 avril 1871. L’Union est l’une des réussites concrètes d’organisation des femmes pendant la Commune de Paris. Un « Appel aux citoyennes de Paris » est affiché sur les murs de Paris sur lequel est écrit : « Paris est bloqué, Paris est bombardé...(....) Entendez-vous le canon qui gronde et le tocsin qui sonne l’appel sacré ? Aux armes ! La patrie est en danger ! ». Ce mouvement est revendicatif pour l’émancipation et l’amélioration de la condition des femmes, notamment dans le domaine du travail et de l’autonomie financière. L’Union devient l’organe associatif indépendant du gouvernement de la Commune le plus important, le seul à être constitué de comités présents dans chaque arrondissement réunis au sein d’un Comité central, ainsi que doté d’un bureau et d’une commission exécutive. La répression sanglante de la Commune a raison de cet élan qui allait animer, pourtant, la plupart des mouvements féministes du siècle suivant.

QUESTION7
Réponse C : L’étude d’ateliers coopératifs est confiée par la Commission du Travail à l’Union des Femmes (décret du 19 mai), qui put proposer un projet cohérent d’organisation prolétarienne, mais qui ne put voir le jour avec le début de la Semaine sanglante.

3. Les catégories de gagnant•e•s
Si vous avez 6 ou 7 bonnes réponses :
Vous êtes sacrément calé•e. On aimerait maintenant savoir ce que vous en pensez, et de quelle manière cela influe sur votre manière d’agir. Car cela ne sert pas à grand-chose si à chaque occasion vous n’en faites pas profiter autrui. La connaissance ne s’enferme ni dans les livres ni dans les têtes (même bien faites). Il faut, disait Fernant Pelloutier, rendre les travailleur•euse•s "conscient•e•s de leur malheur". On compte sur vous. A cette seule condition la Commune refleurira.

Si vous avez de 4 à 5 bonnes réponses :
Vous savez des choses, sans aucun doute. Le diable est cependant dans les détails. Ceux et celles qui ne connaissent pas l’histoire seraient condamné•e•s à la revivre. L’approximation est, malheureusement bien souvent, la cause de nos défaites. Les révolutions russe et espagnole en restent les tristes exemples. Il faut, disait Fernant Pelloutier, rendre les travailleur•euse•s "conscient•e•s de leur malheur". On compte sur vous. A cette seule condition la Commune refleurira.

Si vous avez moins de 3 bonnes réponses :
Certes, vous ne savez pas grand-chose, mais vous avez sûrement l’énergie pour bâtir de fortes barricades. Il faut savoir cependant que le peuple a fréquemment (1789, 1830, 1848, 1917, 1936) été trahi par ses élites. Il faut, disait Fernant Pelloutier, rendre les travailleur•euse•s "conscient•e•s de leur malheur". On compte sur vous pour mieux connaître l’histoire révolutionnaire. A cette seule condition la Commune refleurira.

4. Les gagnant•e•s
Après tirage au sort les gagnant•e•s sont :

Gagnant•e•s de 1 a 3 bonnes réponses
Denise (13), Claude (75), Marie-Hélène (56)

Gagnant•e•s de 4 a 5 bonnes réponses
Charlie (69), Alexis (25), Jb (41)

Gagnant•e•s de 6 a 7 bonnes réponses
Olivier (9), Alain (08), Catherine (75)