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De nouveaux “accords” pour les ouvrier.ères du bâtiment

mercredi 24 octobre 2018, par SUB-TP-BAM RP

De nouveaux “accords” pour les ouvrier.ères du bâtiment

Les nouvelles conventions collectives concernant les ouvrier.ères du bâtiment dans les entreprises occupant jusqu’à 10 salarié.es (IDCC 1596) et de plus de 10 salarié.es (IDCC 1597) sont applicables depuis le 1er juillet 2018.

Le patronat du BTP fanfaronne et crie victoire après avoir “arraché” un accord signé par les “partenaires sociaux”. L’ensemble des syndicats de salarié.es dits “représentatifs” ont signé cette nouvelle convention qui comporte pourtant plusieurs reculs pour les droits des travailleur.ses. Le recul le plus important étant la suppression des indemnités pour les trajets effectués sur le temps de travail. La patronat a également obtenu une augmentation importante du contingent d’heures supplémentaires.

Quelques “contre-parties” ont été octroyées, notamment le fait que les distances de trajet seront calculée en distance réelle et non à vol d’oiseau. Ceci dit, il est fort probable que les indemnités de trajet soient vouées à disparaître pour beaucoup d’ouvrier.ères du bâtiment, du coup qu’importe le mode de calcul…

Notre syndicat ne s’inscrit pas dans cette stratégie qui consiste à négocier au rabais les droits des travailleur.ses du BTP. Les “gros” syndicats négocient au nom des salarié.es sans jamais les consulter. Évidemment ces bureaucrates syndicaux ont depuis longtemps déserté les chantiers et ignorent tout du quotidien des ouvrier.ères du BTP. Le syndicat doit être géré par les travailleur.ses dans l’intérêt des travailleur.ses.

Les changements notables de la nouvelle convention collective :

  • La suppression de l’indemnité de trajet lorsque le trajet est effectué pendant les heures de travail
  • La méthode de calcul des distances de trajet est modifiée (elle ne se calcule plus à vol d’oiseau mais en distance réelle)
  • L’indemnité de repas n’est versé que si l’ouvrier.ère est mis.e dans l’impossibilité de rentrer manger chez lui/elle (si c’est son “choix” de ne pas regagner son domicile, il/elle n’a plus droit à l’indemnité)
  • La suppression des primes exceptionnelles pour travaux occasionnels (travaux insalubres, salissants, pénibles…)
  • Le contingent d’heures supplémentaires passe de 180 à 300 heures/an
  • En cas de licenciement, les périodes de maladies non-professionnelles ne comptent plus dans l’ancienneté pour calculer les indemnités.
  • Le/la salarié.e a désormais le droit aux indemnités de licenciement dès 8 mois d’ancienneté.
  • Les majorations des heures de nuit ont été modifiées.

Pour en savoir plus, venir nous rencontrer en permanence syndicale le samedi matin à Paris

Consulter les conventions collectives en ligne sur le site du syndicat :

Merci aux camarades du SUB 33 pour leur contribution.