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DIMANCHE 8 JUILLET : Venez pédaler à nos côtés pour commémorer les grèves de Draveil-Vigneux de 1908

lundi 11 juin 2018, par SUB-TP-BAM RP

COMMÉMO VÉLO DE PARIS À DRAVEIL

Nous restaurons cette année une tradition ancienne de notre syndicat qui par le passé commémorait la grande grève des carriers de Draveil-Vigneux de 1908.

Mais cette année notre syndicat a donc souhaité retrouver le chemin de sa mémoire au travers d’une manifestation champêtre et familiale en roulant à bicyclette sur les traces de ces anciens du Bâtiment et les lieux de mémoire qui subsistent encore.

Parcours de 45 km entre Paris et Draveil (23 km aller)
Adapté aux adultes et enfants, pour tous publics.

9H à 10H : ATELIER VÉLO à la CNT

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Si votre vélo nécessite des petites réparations ou entretien avant le départ, vous pourrez lors d’un atelier vélo animé par des camarades du syndicat :

  • gonfler un pneu
  • resserrer les freins
  • vérifier freins, chaînes, ...

10H : DÉPART À VÉLO

Une pause gourmande est prévue sur le trajet, vers 11h au Parc Interdépartemental des Sports de Choisy-le -Roi ferme pédagogique des Gondoles.

12H30 : PIQUE NIQUE PARTAGÉ au Port aux Cerises à Draveil

Chacun.e amène quelque chose à partager. L’apéritif est offert par notre syndicat.
Sur place, la chorale du syndicat SUB URBAIN vous proposera un petit tour de chant.

17H30 : RETOUR à la CNT

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Cette COMMÉMO VÉLO se veut familiale et festive. Amenez donc quelques accessoires pour faire de cette COMMÉMO VÉLO une déambulation joyeuse et bruyante !

Prévoir de l’eau

Pour toute question ou besoin matériel éventuel, contacter le syndicat au 06 48 37 85 44 ou par mail : sub2@wanadoo.fr

On compte sur vous pour venir pédaler à nos côtés !

Le syndicat prévoit dans tous les cas un véhicule d’appui aux commémo-cyclistes.

QUELQUES ÉLÉMENTS DE MÉMOIRE SOCIALE :

De 2002 à 2008 (centenaire de l’événement), notre syndicat à remis au jour cet événement qui n’était plus commémoré depuis 1936.

Si notre désir commémoratif ne devait qu’être le rappel d’un moment d’héroïsme, principalement fantasmatique, et d’événements dénués de tous liens avec l’âpreté de notre combat syndical quotidien, nous laisserions le temps porter l’oubli sur cet énième épisode sanglant de la lutte des travailleurs pour leur émancipation.

Mais au contraire, nous voulons rendre à toutes les mémoires le souvenir de ces camarades morts pour la reconnaissance du syndicat. A plus d’un siècle de ces événements, à l’heure où le mouvement social cherche une nouvelle fois sa voie, il nous paraît important de revenir sur ce moment historique de la construction de la conscience de classe.

La première décade 1900 fut une période importante dans l’organisation de la classe ouvrière, et tout autant pour les ouvriers du bâtiment :

  • 1902 : unification de la CGT et des Bourses du Travail,
  • 1905 : unification des socialistes dans la SFIO,
  • 1er mai 1906 : appel de la CGT à la grève générale pour les huit heures,
  • 1907 : unification des travailleurs du bâtiment au sein d’une véritable première fédération d’industrie (première de la CGT),
  • 1908 : Draveil,
  • 1911 : grève générale des terrassiers parisiens,…

Il n’existe à l’époque qu’une seule organisation syndicale de lutte de classes où se côtoient et se confrontent : réformistes et révolutionnaires, marxistes et libertaires. Les débats sont vifs au sein de l’organisation syndicale qui se construit, comme au sein du mouvement ouvrier dans son ensemble.

L’Histoire du XXème siècle a couvert d’un voile de sang ces événements, aujourd’hui effacés de la plupart des mémoires, en décimant méthodiquement la classe ouvrière organisée, par vagues successives et luttes fratricides. Elle est aujourd’hui éclatée en de multiples chapelles, sur de multiples fronts.

Sans espérer effacer, par notre simple volonté, un siècle d’âpres affrontements idéologiques, il nous semble nécessaire, au travers d’actes unificateurs, comme peut l’être la revitalisation de la mémoire sociale, de rassembler l’ensemble des forces du mouvement ouvrier.

Comme par le passé, il nous faut trouver des espaces pour la confrontation des expériences et des analyses, et au delà de nos différences parvenir à l’unification dans les luttes.